vendredi 11 novembre 2011

They're coming for us (un moment de panique)


Mots-clés : France Info, journal d’un fou, panique, 11-Novembre, torpeur, infantilisme, paranoïa, flash mob
« Tu te gravifies trop. » @_nimal

They’re coming for us. C’est l’impression sidérante qui aura gagné la journée. Et que tu le veuilles ou non, s’ils viennent t’attaquer, il faudra te battre.
Quand j’étais petit – petit comment, je ne sais plus – je regardais la Première Guerre mondiale et la Seconde vingt-et-un ans après et les quelque cinquante années qui s’était écoulées depuis et ma vie devant moi et je parvenais à la conclusion fatale que le prochain grand désordre serait pour nous, les gens de mon âge, que nous, on n’y échapperait pas – la paix ne dure jamais aussi longtemps.
Simplement ce ne serait pas une guerre ni rien, bien sûr, qui ait forme connue. Ce serait l’Histoire qui vient et toi tu écarquilles les yeux. Et tu n’as pas envie – pas nous. Ce serait déroutés comme désorientés. They’re coming for us mais impossible de penser qui. Pas d’armées de soldats identifiables tous au même uniforme. Qui veulent ta mort, non. Personne ne veut. Ta mort. Une flash mob d’acteurs irrationnels et toi tu ne sais pas si tu as le droit de penser qu’il y en a de délibérés, là-dedans, des ennemis. Tu ne sais rien penser – 
« Si aujourd’hui le pays, dans un sursaut d’orgueil, arrêtait tout net d’emprunter, à quiconque, qu’est-ce qui se passerait ? Et si on tenait le siège – si on arrêtait de dépenser pendant 85 % d’une année pour effacer la Grande Ardoise ? »
Tu es comme un enfant.
Peux-tu au moins penser qu’il y en a qui viennent te chercher – qui veulent ta ruine ? Qui veulent seulement la fin de ta paix et de ta prospérité. De notre indépendance, notre liberté. 
Dad – are they coming for us ?
Mise à jour en forme de contrepoint dans l'ordre de la raison : « La dette  rattrapage pour les largués » par Dan Israël d'@rrêts sur images, 16.11.2011.

3 commentaires:

  1. C'est curieux, ce billet, aujourd'hui, où je dois aller déjeuner juste à côté des Indignés (avec dans l'idée de les encourager de la voix, par ailleurs, au moins)...

    Ca résonne vraiment bizarrement.

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  2. salut, ocazou à songer aux cailloux blancs d'analyse de crise, conseil, renvoie plutôt aux balises de chez le père Jorion http://www.pauljorion.com/blog/,
    nuages de pierres fines, lettres sans bouteille à la mer, murmures de la condition humaine, château de sable on le sait, vide de ses inspecteurs et gardiens. Sympa que les littéraires se mettent au parfum des retombées d'Orwell... bon chemin!

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  3. Eh bien voilà qui est fait. J'avais mis en lien ce sur quoi j'étais tombé récemment mais il y aurait certainement matière à étoffer, oui...

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(n.b. : Il semblerait que le formulaire de commentaires dysfonctionne sous Safari, mais s'entende encore très bien avec Firefox et Chrome.)