mercredi 29 décembre 2010

ailleurs ici


Fin d'après-midi sur Paris vue du cinquième étage du Musée des Arts Décoratifs, où je n'avais jamais mis les pieds. On se demande parfois où elles sont, dans certains arts – beaucoup de femmes dans le circuit céramique, qui présente la céramique comme moyen d'expression/réflexion – très matériel, sensuel – clairement affranchi de sa vocation utile. Nous traversons les collections en suivant avec appétit le tracé vert fluo qui les met très astucieusement en mouvement.

En vacances imprévues à Paris, dans l'appartement de standing d'H+A à quelques sept cents mètres en bas de chez nous, sans le travail et le bruissement de discours du monde parallèle, je trouve que le temps passe toujours aussi vite, j'aimerais que la vie, dehors, soit bien plus émouvante.

A la vitre du bus je me dis que j'aurais probablement toujours, dans cette ville, ce sentiment d'être d'ici qui n'est pas chez moi.

3 commentaires:

  1. "Être d'ici qui n'est pas chez moi" : on ne pourrait mieux dire ce que je ressens pour Bruxelles.

    Nos voisins clichois sont eux aussi en vacances ... dans le XVème arrondissement et nous leur téléphonons quand nous voyons chez eux de la lumière (la plupart du temps l'un d'eux-mêmes passé chercher quelque chose qui manquait).

    Le temps file sauf quand on est spécifiquement coincés (par un job fastidieux et lent, par la souffrance d'une maladie, par une privation de liberté). Il est inutile d'espérer des heures lentes quand tout va plutôt bien.

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  2. Oh, c'est amusant, j'y suis allée aussi pour la première fois il y a quelques jours !!!

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(n.b. : Il semblerait que le formulaire de commentaires dysfonctionne sous Safari, mais s'entende encore très bien avec Firefox et Chrome.)