“Savoir c'est vivre et retenir dans l'ignorance c'est presque un homicide”, écrit Clémence Robert dans Le Journal des femmes en 1833,
soit trente-deux après la première parution et huit ans avant la réédition du “Projet d'une loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes” du “communiste” Sylvain Maréchal, lis-je dans l'Histoire du féminisme – enfin, du féminisme français – de Michèle Riot-Sarcey, que j'ai emprunté pour savoir, puisque sept ans d'études de lettres & sciences humaines m'auront laissé dans une ignorance quasi-complète et, donc, presque criminelle sur ces matières. Savoir, enfin – dans les grandes lignes.
Bon dieu, si savoir, c'est vivre, quelle colonie de morts vivants sur Terre...
RépondreSupprimerAu moins l'école publique-laïque-et-obligatoire et la formation professionnelle ont-elles été inventées depuis 1833, même pour les femmes !
RépondreSupprimerOn connaît au moins une colonie de morts vivants, dans une ferme, quelque part en Afrique – mais oui, je crains qu'il y en ait bien d'autres !
La formation professionnelle a été inventée à cette époque pour les femmes mais on ne leur enseignait pas les matières "nobles" dont la philosophie et les sciences, enseignements dont ne bénéficiaient que les hommes. Là il s'agissait de cours de cuisine, couture etc. "A partir de là, on s'interroge. On place les femmes dans une situation où il est impossible d'exister sans être conforme aux représentations dont elles sont l'objet." Je sors d'une conférence avec Michèle Riot Sarcey intitulée "Qu’est qu’être libre ? Le long chemin de la liberté au féminin"...
Supprimer