lundi 15 juin 2009

la vie devant lui


Vivre en direct la séparation/le divorce de l'auteur du Désordre, et d'une étrange façon réagir comme si j'étais un enfant (son enfant...) : ça ne m'est jamais arrivé, et j'ai du mal à l'admettre. Un sentiment ténu mais anormal de détresse. Quelque chose d'étrangement angoissant dans ce rappel de l'instabilité de nos vies, comme si cette vérité élémentaire m'était révélée pour la première fois. C'est dire le degré de réalité, la vivacité des affects mis en jeu par ce genre du journal en temps réel photos à l'appui, non médiatisé par voie de commentaires, de mail ou de rencontre (projection, transfert, intériorisation de l'intime ?). C'est dire je ne sais trop quoi de moi-même.

4 commentaires:

  1. C'est curieux, les liens, je clique et je tombe sur cette phrase, sans rapport avec le sujet de ton billet :

    Ma mère est née en mars 1940 affublée d’une déformation congénitale de la hanche assez grave, surtout à l’époque, à la fois déficiente du point de vue des connaissances médicales et du peu de soins disponibles dans un pays qui allait bientôt connaître la guerre.

    Je pourrais écrire : je suis née en mars 1961 affublée d’une déformation congénitale de la hanche assez grave, surtout à l’époque, à la fois déficiente du point de vue des connaissances médicales et du peu de soins disponibles dans une région où aucun hôpital à moins de 150 kilomètres ne connaissait ce genre de pathologie.

    Ce qui me frappe, c'est le retentissement que cette pathologie devait avoir dans la famille du narrateur, et il est étrange que je lise ces lignes ce soir, alors même que ces derniers jours, la douleur revenue me donne à penser à des choses d'autrefois.

    (Heureusement les Rochefort nous distraient)

    Je t'embrasse cyberpetitou.

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Eh, n'est-ce pas le sens même du Désordre, tu fais un lien vers le bloc-notes et à tous les coups ça ne tombe pas bien en face, mais sur une notre autre que celle visée !...
    (Oui, il y a du réconfort dans les Robert.)
    Je t'embrasse pareillement.

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  4. Je n'ai jamais réussi à suivre Le Désordre longtemps d'affilée : trop fourni quand je manque de temps et parfois si intime que j'en étais gênée non pas tant pour l'auteur (il fait ce qui lui va) que pour ses proches. L'ayant croisé quelques fois je me disais qu'il devait avoir leur assentiment.
    Mais cependant.

    Ces derniers temps, changement de vie et d'ordi j'étais loin et la nouvelle pourtant ne me surprend pas. C'est qu'elle ne soit pas advenue plus tôt qui m'étonne (légèrement).

    Et je vois très bien ce que tu veux dire, ayant tenté l'an passé de l'exprimer mais beaucoup plus mal concernant mon amie E. (la différence notable : je la connaissais d'en vrai, certains éléments se recoupent cependant).

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(n.b. : Il semblerait que le formulaire de commentaires dysfonctionne sous Safari, mais s'entende encore très bien avec Firefox et Chrome.)