C'est dimanche que j'aurai 27 ans. Révolus.
Quand j'étais jeune et rêvais devant le destin des grands hommes, j'avais retenu que j'avais jusqu'à 27 ans pour réaliser quelque chose d'illustre, parce que c'est à 27 ans que Louis Poirier dit Julien Gracq avait publié son premier roman, Au château d'Argol. Et que l'apparat critique de Bernhild Boie, dans la Pléiade (troublant comme ce nom qui signait le paratexte s'accordait bien à la fiction elle-même, aux Heide et aux Herminien auquel il se mêlait) faisait remarquer, comme pour nuancer la grandeur du grand écrivain, que c'était relativement tard pour "commencer à écrire."
Je doute d'avoir le temps, d'ici dimanche, de réaliser quelque chose d'illustre. Mais ce n'est plus si tragique, puisque j'ai depuis découvert Pierre Bergounioux, qui n'a peut-être pas ce pouvoir d'ensoleillement violent des têtes de 17 ans, qui en tous cas est de ceux (comme l'homme vieux dans la cuisine) qui prétendent qu'il est vain de rien écrire avant d'avoir vécu, avant l'âge de 30 ans. Sans parler des mythiques Vies minuscules que l'autre Pierre a publiées à près de quarante. Sans parler des chances statistiques qu'un blogueur, qui par-dessus le marché gagne présentement sa vie à baigner dans le genre de style cocasse que vous subissez en ce moment, a d'en finir un jour avec le bavardage, de recouvrer sa dignité.
C'est dimanche que j'ai 27 ans, et j'ai aujourd'hui reçu par la poste une attention touchante, une belle carte faite main et l'un des 10 000 exemplaires - de collection! - d'un numéro de la revue des libraires l'o&il de la lettre datant de 1994, consacré à Pierre Bergounioux, et qui me prouve que ce dernier aussi, un jour, a eu des cheveux.
Blague à part, ça m'a rendu heureux. Merci l'amie.
P.S. : en lien, le bref hommage rendu par P. Bergounioux à Julien Gracq et publié dans la revue303 et sur remue.net.
Je doute d'avoir le temps, d'ici dimanche, de réaliser quelque chose d'illustre. Mais ce n'est plus si tragique, puisque j'ai depuis découvert Pierre Bergounioux, qui n'a peut-être pas ce pouvoir d'ensoleillement violent des têtes de 17 ans, qui en tous cas est de ceux (comme l'homme vieux dans la cuisine) qui prétendent qu'il est vain de rien écrire avant d'avoir vécu, avant l'âge de 30 ans. Sans parler des mythiques Vies minuscules que l'autre Pierre a publiées à près de quarante. Sans parler des chances statistiques qu'un blogueur, qui par-dessus le marché gagne présentement sa vie à baigner dans le genre de style cocasse que vous subissez en ce moment, a d'en finir un jour avec le bavardage, de recouvrer sa dignité.
C'est dimanche que j'ai 27 ans, et j'ai aujourd'hui reçu par la poste une attention touchante, une belle carte faite main et l'un des 10 000 exemplaires - de collection! - d'un numéro de la revue des libraires l'o&il de la lettre datant de 1994, consacré à Pierre Bergounioux, et qui me prouve que ce dernier aussi, un jour, a eu des cheveux.
Blague à part, ça m'a rendu heureux. Merci l'amie.
P.S. : en lien, le bref hommage rendu par P. Bergounioux à Julien Gracq et publié dans la revue303 et sur remue.net.
C'est chouette vingt sept balais.
RépondreSupprimerA 27 ans, j'étais à la faculté pour encore 3 ans. Je n'avais rien fait de ma vie.
A 37 aujourd'hui, je continue les études et je n'ai toujours rien fait de ma vie.
A 47, 57 , 67 ou 77 (si j'y arrive), je ferai le même constat.
Bon anniversaire! :))
Merci !!
RépondreSupprimerNon, tu as 37 ans, tu veux dire que tu es juste à mi-chemin entre ma cybermère et moi ? Dingue.
Ah oui, tu dis ça parce que, dans ta modestie, tu ne comptes pas ce splendide jardin amazonien dans la cour de ton ancien appartement au nombre de tes grandes réalisations !