Les vérités que je reconnais comme les plus profondes sont bien souvent de cette espèce élémentaire : marcher, liberté - maintenant - d'être au monde.
"De là où je suis, j’embrasse toute la ville, et dans les premiers cercles, je vois l’immeuble de mon travail, je pense aux heures que je dois y passer pour mériter le droit de passer deux petites heures à marcher dans les premiers contreforts de la montagne.
Comme souvent en marchant, dès les premiers pas, la pensée qui vagabonde et se libère. La pensée heureuse alors qu’il restera toujours la marche à pied pour s’émanciper, même dans une société tellement dégradée. "
Élémentaire, comme les besoins du même nom.
Ma blague d'hier à part, envie pressante d'alimenter mes réflexions en lisant l'ouvrage posthume d'André Gorz, Ecologica, dont j'ai lu aujourd'hui - en ligne - la quatrième de couverture (malgré les tarifs dissuasifs des sûrement excellentes, mais aristocratiques Editions Galilée).
" Que nous sommes, écrit André Gorz, dominés dans notre travail, c'est une évidence depuis cent soixante-dix ans. Mais non que nous sommes dominés dans nos besoins et nos désirs, nos pensées et l'image que nous avons de nous-mêmes. C'est par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre. [...]
En partant de la critique du capitalisme, on arrive immanquablement à l'écologie politique qui, avec son indispensable théorie critique des besoins, conduit en retour à approfondir et radicaliser encore la critique du capitalisme. Je ne dirais donc pas qu'il y a une morale de l'écologie, mais plutôt que l'exigence éthique d'émancipation du sujet implique la critique théorique et pratique du capitalisme, de laquelle l'écologie politique est une dimension essentielle." (je souligne)
C'est étrange, maintenant que je le recopie ça me semble simple et presque banal, et pourtant, quand je l'ai lu cet après-midi ça m'a paru inouï.
"De là où je suis, j’embrasse toute la ville, et dans les premiers cercles, je vois l’immeuble de mon travail, je pense aux heures que je dois y passer pour mériter le droit de passer deux petites heures à marcher dans les premiers contreforts de la montagne.
Comme souvent en marchant, dès les premiers pas, la pensée qui vagabonde et se libère. La pensée heureuse alors qu’il restera toujours la marche à pied pour s’émanciper, même dans une société tellement dégradée. "
Philippe de Jonckheere
Élémentaire, comme les besoins du même nom.
Ma blague d'hier à part, envie pressante d'alimenter mes réflexions en lisant l'ouvrage posthume d'André Gorz, Ecologica, dont j'ai lu aujourd'hui - en ligne - la quatrième de couverture (malgré les tarifs dissuasifs des sûrement excellentes, mais aristocratiques Editions Galilée).
" Que nous sommes, écrit André Gorz, dominés dans notre travail, c'est une évidence depuis cent soixante-dix ans. Mais non que nous sommes dominés dans nos besoins et nos désirs, nos pensées et l'image que nous avons de nous-mêmes. C'est par la critique du modèle de consommation opulent que je suis devenu écologiste avant la lettre. [...]
En partant de la critique du capitalisme, on arrive immanquablement à l'écologie politique qui, avec son indispensable théorie critique des besoins, conduit en retour à approfondir et radicaliser encore la critique du capitalisme. Je ne dirais donc pas qu'il y a une morale de l'écologie, mais plutôt que l'exigence éthique d'émancipation du sujet implique la critique théorique et pratique du capitalisme, de laquelle l'écologie politique est une dimension essentielle." (je souligne)
C'est étrange, maintenant que je le recopie ça me semble simple et presque banal, et pourtant, quand je l'ai lu cet après-midi ça m'a paru inouï.
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