lundi 11 février 2008

il fait beau

Il arrive à ce blog ce que je redoutais lorsque je l'ai commencé, pendant un intermède, après une période de travail chargée (cf. idéal-type de la période de travail chargée) : en jachère. La saison des charrettes revenue, lorsque vous ne désirez rien moins, le soir, que de taper un mot de plus sur un clavier, et de vous en porter responsable.

Je revois E., en octobre, le bon sens même, m'expliquer qu'elle est déjà devant l'ordinateur toute la journée au travail, alors le soir elle essaie de faire un peu autre chose. Je me rappelle comme je me suis vu à côté d'elle, dans la voiture garée, le dimanche, sur le parking désert à la sortie de sa petite ville de montagne, en train de relever ses mails grâce au wifi du Mac Donald's. Comme ce fut l'image du bonheur, leurre - arcadien - de la seule vie désirable (E. est un personnage de Michon, une Yvonne, mon Yvonne).

Je repense à la parabole du routier de Philippe de Jonckheere, qui m'avait tant souri.

Il n'est pourtant que d'appliquer au blog ces principes simples du journal : l'arbitraire, l'émulation, se redire ce que vaut l'exercice, et reprendre : écrire n'importe quoi.

C'est ce que je voulais faire, raconter ma journée d'hier, mais le temps est passé. Il fait beau.

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