samedi 21 avril 2012

Aujourd'hui plaque de rue

J'aimerais tourner pour m’enfoncer parmi les belles maisons à jardins de cette ville de banlieue bourgeoise, sur le trajet rituel entre la gare et l’appartement de leur mère, mais la plaque de rue bientôt m’en dissuade, où se précise le mot impasse
Il se clochardise vaguement, elle l’héberge quand il est ici, le subit et s’en plaint mais travaille avec lui et bon sang c’est son père, elle a 26 ans et demi et rien de solide en guise de plan de carrière, et dans les deux cas on aurait presque  le sentiment d’une impasse. Mais nous sommes là pour lui dire qu’il y a des portes, au fond, à demi cachées sous le lierre, à crocheter, dérouiller, seulement nous avons les mains liées et c’est à elle de les ouvrir ou de nous détacher pour que nous l'y aidions.

(Au début de l’année, la bonne vieille blogosphère – celle qui n’a cure de littérature et de références et de faire auteur, et qui depuis 2004 au moins écrit parce qu’il n’y rien de tel pour mettre son vécu en perspective et en partage avec la précision nécessaire – la blogosphère que dissolvait doucement l’éparpillement des paroles immédiates sur les réseaux sociaux a joliment repris du service, profitant de l’année bissextile pour pratiquer un exercice d’écriture à contrainte de Raymond Queneau, les « 366 réels à prise rapide ». Il s’agit de noter sur le vif et en cent mots quelque chose de chaque jour en partant d’un thème donné par le calendrier de Raymond Queneau. Aujourd’hui plaque de rue, c'était pour essayer. Il est bon que ça se lise vite mais douloureux de devoir compresser. 140 mots.)

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