samedi 10 octobre 2009

ce qu'on parvient à dire

  
Aujourd'hui, samedi 10 octobre 2009, cela fait 28 jours que nous sommes sans nouvelles de Robinson Enville. C'est l'hôpital qui se fout de la Charité. Nous l'espérons parti dans l'adhésion au tourbillon de la vie et/ou dans l'expérience retirée d'écrire, et dirigeons vers lui nos plus propices pensées.

Quant à moi, qui ne parviens pas à dire grand-chose, tout compte fait, je crois que je ne vous raconterai pas le rêve affligeant qui m'a ouvert les yeux jeudi matin, du moins ci-dessous, et me contenterai de citer sans permission, mais non sans grand respect, le Robinson susmentionné (qui me dira si he'd prefer I didn't). Lundi 9 février 2009. Follow Friday en retard.
 
“Justement comme j'écris aujourd'hui les notes en retard de Robinson, mon navigateur m'avise qu'un nouveau billet est publié dans le bloc-notes du désordre, et ça fait du bien de lire chez un autre homme que oui, on ne dit pas tout, très loin de là, très loin, et que les lecteurs, ceux qui disent quelquefois que "ça fait bizarre d'être chez toi, dans ton intimité", parce qu'ils ont lu ici quelques billets, ne se figurent pas à quel point on en est loin, de l'intimité intime, avec tout ce qu'on ne dit pas.
Ce qui compte ici, c'est ce qu'on parvient à dire. Mais on sait bien que c'est la dix-millième partie de la réalité qu'on arrive à saisir, pas toujours volontairement, et que beaucoup reste tu, pas toujours volontairement.”
 

5 commentaires:

  1. On verra peut-être Robinson mardi soir ? (au fait comptes-tu venir ?, même lieu que la dernière fois mais pas les mêmes hôtes).

    J'ai pris conscience la semaine passée que le rapport parfois involontaire entre ce qui est tu et ce qui est partagé peut induire des malentendus allant jusqu'au contresens. Y compris dans les commentaires laissés chez les amis. C'est impressionnant combien dés qu'on écrit on peut être mal compris(e), en plus qu'on n'est pas là pour corriger le tir si l'autre se fait un faux film.
    En même temps il ne faut surtout pas que ça nous empêche d'avancer et de partager.

    PS : Allez avoue, tu as encore rêvé que tu te tapais une chouette discute près d'un hangar abandonné avec le gars Barack. ;-)

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  2. Eh oui, la fameuse question des commentaires. Robinson justement a adopté la (sage ?) attitude de Philippe de Jonckheere de ne pas s'y risquer. Pour le coup, grand est le risque de dire trop, trop vite, et mal. C'est une écriture qui s'apprend, je suppose. Mais chronophage. Et l'absence de commentaires a la vertu de susciter des billets comme celui-ci...
    Reste que je suis content, pour ma part, du plaisir simple de vous voir venir me faire un brin de conversation !

    (Et ici, toutes les occasions sont bonnes, je ne peux pas ne pas renvoyer à l'impayable Tampographe Sardon : http://le-tampographe-sardon.blogspot.com/2009/09/calmants-pour-elephants.html )

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  3. Il ne faut pas non plus prendre tout cela trop au sérieux : bien qu'il ne te guette pas (je précise), méfie-toi du syndrome du gars qui écrit un billet pour dire à quel point c'est duuuuur de tenir un blog parce que sa belle-soeur le lit et que du coup, son chef d'oeuvre reste dans sa culotte... hem hem... Mieux vaut regarder "L'amour est dans le pré" moi je dis !

    Je n'avais jamais entendu parler de ce Robinson, il ne me manque donc guère, mais il a un joli nom en tout cas !

    (encore dans mes copies en ce dimanche campagnard)

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  4. Remarque qu'avant d'être un syndrome, c'est une figure de style, la réticence, dont la cocasserie m'amuse beaucoup ( j'ai fait un rêve... un rêve... étrange, terrible... indicible ! )
    Mais tu veux dire que si ça fait du bien et/ou plaisir de bloguer y a qu'à, et si pas y a qu'à pas ? Hmm, un peu désarmant de simplicité mais oui, pourquoi pas !
    (Vas-y, fous leur une bonne correction !)

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  5. Il y a un peu de ça... Bloguer est pour moi plus proche de la broderie au point de croix ou de la construction d'une cathédrale en allumettes que d'un geste artistique à commenter à la manière d'Annie Cordy : "J'voudrais bien, mais j'peux point"

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(n.b. : Il semblerait que le formulaire de commentaires dysfonctionne sous Safari, mais s'entende encore très bien avec Firefox et Chrome.)