A 19h15, alors que le soir deviendrait pesant à nouveau, j'allume l'ordinateur pour bloguer la sombre entrée d'hier, m'en défaire. C'est alors que le téléphone sonne : c'est mon frère, il propose que nous venions dîner chez eux. La vie n'est pas mal faite. Malgré - contre la torpeur, la nuit, nous traversons la ville et prenons le chemin familier, déjà, en un mois.
Je retrouve leur intérieur encore un peu plus travaillé - deux dessins ont fait leur apparition au mur et le reste de l'aménagement a été tracé avec la même délicatesse de crayon oscillant sur le blanc, le geste ténu et ferme d'exister.
L'enfant unique, mon neveu, occupe une place considérable (et c'est aussi ma faute), ne laisse que peu de chance au silence, ne permet pas non plus qu'aucune de nos conversations aille vraiment au terme, au fond. C'est même parfois comme si nous ne savions plus quoi nous dire - nous avons trop vite grillé nos cartouches, il faudrait reprendre les fils interrompus. Mais nous sommes tous encore ici, et c'est bien - j'ai la tête qui dépasse et tâche de suivre ce qui se dit tandis que mon neveu joue à David et me prend pour Goliath. Et ce moment-là, la comédie, la bagarre entre l'enfant et l'oncle, vaut bien une conversation de 26-60 ans.
Je retrouve leur intérieur encore un peu plus travaillé - deux dessins ont fait leur apparition au mur et le reste de l'aménagement a été tracé avec la même délicatesse de crayon oscillant sur le blanc, le geste ténu et ferme d'exister.
L'enfant unique, mon neveu, occupe une place considérable (et c'est aussi ma faute), ne laisse que peu de chance au silence, ne permet pas non plus qu'aucune de nos conversations aille vraiment au terme, au fond. C'est même parfois comme si nous ne savions plus quoi nous dire - nous avons trop vite grillé nos cartouches, il faudrait reprendre les fils interrompus. Mais nous sommes tous encore ici, et c'est bien - j'ai la tête qui dépasse et tâche de suivre ce qui se dit tandis que mon neveu joue à David et me prend pour Goliath. Et ce moment-là, la comédie, la bagarre entre l'enfant et l'oncle, vaut bien une conversation de 26-60 ans.
un deuxième enfant équilibrerait vite le choses....
RépondreSupprimerC'est bien mon avis. Maintenant je sais quoi leur offrir pour Noël...
RépondreSupprimerDis donc, jeune paltoquet, la vie ne s'arrête pas à 26 ans, hein !
RépondreSupprimerJe n'entendais offenser personne ! Disons qu'il y en a une qui s'arrête et une qui commence - en tous cas socialement il y a bascule (le RMI, la fin des tarifs réduits), quasiment un rite institué, une autre "majorité" (par exemple, l'âge, pour Bruno Julliard, de quitter la présidence de l'UNEF !).
RépondreSupprimer