samedi 24 novembre 2007

1997 : 16, la mort de Barbara

  
J'apprends à la radio que Barbara est morte il y a dix ans.
Je me souviens de la mort de Barbara, j'étais en première, je l'avais appris aux informations de 12h30, parce que je rentrais manger chez nous le midi ; et à 14h nous avions anglais et j'avais envie de le dire à notre prof, un type extra comme on en trouvait dans ce lycée, qui parvenaient à faire l'unanimité dans la classe – il avait une vie artistique à côté et c'était dans sa matière que les deux filles du devant, qui partout ailleurs peinaient scolairement, faisaient des étincelles,  émouvant spectacle, s'étant prises de passion pour l'anglais. Je ne connaissais pas très bien Barbara, à l'époque, mais c'est le récit qui avait été fait à la radio, et une conscience diffuse que c'était quelqu'un de très important qui m'avait donné envie de le dire au prof, qui ne rentrait peut-être pas chez lui le midi (vers la même époque il y avait eu Mitterrand et Duras, morts à quelque chose comme une semaine d'intervalle, peut-être une conscience diffuse que les cadres culturels de mon enfance s'estompaient, et qu'on allait vers autre chose de pas du tout aussi jouasse que cette perspective de progrès indéfini qu'enfants, nous avions cru à nous promise - nous, "la Génération Mitterrand".)

Commentaire très bien senti du rapport Olivennes et des nouveaux projets de répression du téléchargement dans le bloc-notes du désordre. D'un côté, on ferme des tribunaux pour mieux manager l'Etat ; de l'autre, on crée une administration pour réprimer les téléchargeurs et défendre les intérêts de l'industrie "culturelle". A qui profite l'Etat ?

D’un côté donc, les voleurs, des jeunes gens habillés en racailles gangsters de banlieue toutes passibles de karcher, de l’autre les victimes, de pauvres millionaires et leurs agents, les maisons de disques, qui comme toute entreprise qui se respecte, en leur temps de forte croissance ont dû crier à l’interventionnisme de l’état et au contraire demander une dérégulation des marchés qui auraient dû leur permettre de plus grands profits et, nous disait-on sûrement, avec une meilleure croissance de nouveaux emplois. Mais la bise venue, les voilà qui se cachent dans les jupes des ministres et demandent justement à l’Etat d’intervenir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

(n.b. : Il semblerait que le formulaire de commentaires dysfonctionne sous Safari, mais s'entende encore très bien avec Firefox et Chrome.)